« Histoire d’un regard » : avant-premières & tournée de débats

Lundi 13 janvier, 20h : LYON Comœdia

Mardi 14 janvier, 20h : MARSEILLE Les Variétés

Jeudi 16 janvier, 18h : SAINT-JEAN DE LUZ Le Sélect

Jeudi 16 janvier, 20h30 : BAYONNE Atalante

Samedi 18 janvier, 16h : HEROUVILLE-SAINT-CLAIR Café des Images

Samedi 18 janvier, 20h30 : ROUEN Omnia

Mardi 21 janvier, 20h30 : MONTMORENCY L’Eden

Mercredi 22 janvier, 19h30 : ORLEANS Les Carmes

Jeudi 23 janvier, 20h : LILLE Le Métropole

Vendredi 24 janvier, 20h : PARIS Louxor à 20h, en présence de Reporters sans Frontières

Samedi 25 janvier, 18h : RENNES Arvor

Lundi 27 janvier, 20h : PARIS MK2 Beaubourg, en présence de Michel Poivert, Historien de la photographie

« Histoire d’un regard, A la recherche de Gilles Caron »

Gilles Caron, alors qu’il est au sommet d’une carrière de photojournaliste fulgurante, disparaît brutalement au Cambodge en 1970. Il a tout juste 30 ans. En l’espace de 6 ans, il a été l’un des témoins majeurs de son époque, couvrant pour les plus grands magazines la guerre des Six Jours, mai 68, le conflit nord-irlandais ou encore la guerre du Vietnam. 

Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer. Elle se plonge alors dans les 100 000 clichés du photoreporter pour lui redonner une présence et raconter l’histoire de son regard si singulier. 

« Un jour, alors que je finissais le montage de mon film A ciel ouvert (2013), le scénariste Jérôme Tonnerre m’a fait parvenir un livre, la biographie d’un photographe. En le feuilletant, j’ai découvert de magnifiques photographies dont quelques-unes m’étaient familières mais, étrangement, je ne connaissais pas le nom de celui qui les avait faites: Gilles Caron. 

Et puis je suis tombée sur les dernières pages du livre. Elles relatent la disparition soudaine de Gilles Caron au Cambodge en 1970. On y voit son dernier rouleau de photos, des adolescents cambodgiens, sourire aux lèvres, revêtant l’uniforme pour aller à la guerre. Entremêlées à ces images de reportage, deux petites filles en bonnet dans un jardin en hiver, ses deux filles Marjolaine et Clémentine. J’étais saisie. Je retrouvais comme en miroir, les dessins que ma mère peintre, Clotilde Vautier, avait faits de ma sœur et de moi-même enfants, peu avant sa mort en 1968 alors qu’elle aussi avait à peine trente ans. Ces photos, cet écho étaient comme un appel, une invitation à faire un film. 

J’ai alors voulu rencontrer la femme et les filles de Gilles Caron pour savoir comment elles avaient vécu cette disparition et si des recherches avaient été entreprises et avaient ouvert des pistes. Suite à nos longues discussions, j’ai compris qu’il serait inutile de vouloir enquêter une fois encore au Cambodge et que ce n’était pas de ce côté que le film pourrait aller. 

Et puis, très vite la famille a accepté de mettre à ma disposition sous leur forme numérique les 100 000 photos prises par Caron au cours de sa fulgurante carrière.
Face à cette quantité gigantesque d’images, j’ai commencé par m’intéresser au reportage d’où est issue la célèbre photo représentant Cohn-Bendit face à un policier en 1968. Je voulais comprendre et reconstituer le trajet de Caron dans les quelques mètres carrés qu’il avait arpentés ce jour-là. C’est à ce moment-là, pendant le temps de cette recherche, alors que j’avais l’impression d’accompagner le photographe derrière son épaule que le désir du film est devenu évident, impérieux. 

Déchiffrer des images pour révéler au travers d’elles la présence de celui ou de celle qui les avait faites, était une démarche que j’avais déjà explorée dans le film sur ma mère Histoire d’un secret (2003). Ce nouveau film Histoire d’un regard est né de ce même désir: faire revivre un artiste à partir des images qu’il laisse et exclusivement à partir d’elles. »

Mariana Otero

 

Sortie : 29 janvier 2020

France – Diaphana Distribution

1h33 – 1,1 :77 – Dolby 5.1

Gilles Caron, un monde imparfait

« Un monde imparfait » : c’est le constat amer fait par le jeune Gilles Caron dans une lettre à sa mère en 1960, alors qu’il effectue son service militaire en Algérie. Ce monde le déçoit, le révolte, l’ennuie. Il n’aura de cesse, au cours de sa courte carrière, de le photographier, d’en montrer les limites mais aussi les moments de grâce.

 

En quelques cinq années d’une œuvre interrompue par sa mort prématurée au Cambodge, il impose  sa signature de reporter et couvre les sujets les plus variés, du monde du spectacle à mai 68 en passant par l’Irlande et le Vietnam. Il est l’auteur d’images « icônes » associées à ces événements, de celles qui façonnent notre mémoire collective.

 

Cette exposition propose de (re)découvrir ces icônes en dévoilant les coulisses de son œuvre : que se cache-t-il derrière ces photographies incontournables ? Comment Gilles Caron travaillait-il sur le terrain ? Quelles sont les images moins connues, éclipsées par celles qui parurent à la Une des journaux ? C’est alors un autre visage du photographe, plus intime, qui se dessine au fil des voyages. Chacune des images incontournables qui ont marqué notre mémoire collective est accompagnée d’une constellation de photographies l’entourant, de celles qui sont restées dans les cartons ou dans la pénombre, à l’abri des regards.

« Insurrection » : un livre sur le reportage en Irlande du Nord

Un peu plus d’un an après les événements de mai 1968, Gilles Caron part en Irlande du Nord pour le compte de l’agence Gamma et réalise l’un des plus grands reportages de l’histoire contemporaine : la bataille du Bogside, en Irlande du Nord, qui oppose les civils catholiques à la police royale de l’Ulster, protestante. Cette soudaine explosion de violence à Derry, du 12 au 14 août 1969, marque le début de la guerre civile. Gilles Caron photographie jour et nuit les événements et livre un reportage magistral unique et précieux qui restitue le souffle haletant de la révolte. Ses images furent à l’époque considérées comme des documents historiques. Elles constituent aujourd’hui un témoignage unique de ce tournant de l’histoire irlandaise.

En revisitant ses archives et en dévoilant des images inédites, cet ouvrage plonge le lecteur au cœur du conflit et dans une certaine actualité, cinquante ans après, alors que le Brexit fait planer la menace d’un retour d’une frontière entre le nord et le sud de l’Irlande.

 

Texte de Pauline Vermare

20,5 x 26 cm, 160 pages

Couverture toilée cartonnée

35 €

« Paris 1968 », Paris

 

300 photographies permettront aux Parisien.ne.s et aux visiteurs de découvrir le Paris de 1968.

Divisées en 7 sections, elles retracent les étapes d’une année décisive dans l’histoire du pays et dans l’oeuvre du photographe.

 

Section 1 > Les coulisses des sixties

Section 2 > De Gaulle : dernières icônes

Section 3 > La marmite Nanterre

Section 4 > La manif, un théâtre photographique

Section 5 > Formes de l’insurrection

Section 6  > Paris s’éveille

Section 7  > Le Monde En Causes

 

 

 

tables rondes, Paris

 

 

 

 
 

galerie Castaing, Paris

« Paris, Londonderry, Prague : entre 1968 et 1969, Gilles Caron consacre nombre de reportages à des situations inédites dans l’Europe des Sixties. Les révoltes opposent frontalement populations et forces armées dans des combats où sont en jeux des puissances coloniales (l’Angleterre en Irlande du Nord), des armées d’occupations (l’URSS en Tchécoslovaquie) ou bien des forces de l’ordre (en France). Ce sont à chaque fois des manifestations qui dégénèrent et une forme de lutte qui s’invente : la guérilla urbaine, bien différente des classiques champs de bataille que Caron a pu couvrir jusqu’alors (Israël, le Vietnam, le Biafra). Sur le théâtre quotidien des villes, la violence explose dans un rapport asymétrique : d’un côté des manifestants sommairement armés de pierre ou de cocktails Molotov, de l’autre des militaires parfois lourdement équipés.
Comment documenter et fournir des images emblématiques de telles révoltes où le déséquilibre des forces n’a d’égal que l’héroïsme des manifestants ?

Dès 1967, dans la Bretagne française où les paysans se soulèvent contre les règlements européens, Caron avait identi é la gure du lanceur de pierre comme celle qui peut contenir la puissance symbolique de la révolte. Ce sont des centaines de vues qu’il réalise les années suivantes pour parvenir à traiter le lanceur comme la synthèse de l’instantanéité et du schéma visuel.

Véritable hiéroglyphe documentaire, le lanceur devient pour Caron une gure exprimant toutes les variations de la révolte : torse nu, en blazer ou en pull-over, emporté dans son élan ou rivé au sol en catapulte, le lanceur devient danseur. L’être singulier se fait silhouette universelle. »

 

 

La School Gallery Paris, fondée par Olivier Castaing, est installée dans le Haut Marais, à proximité de la Gaité lyrique. Elle fête en 2018 ses 10 ans.
En 2015 la galerie a été choisie par la Fondation Gilles Caron pour devenir la galerie mère du photographe. À ce titre la galerie travaille aux côtés de la Fondation à la promotion de l’œuvre de Gilles Caron en France et à l’International.

les publications Flammarion

Les textes du catalogue ont été rédigés par Michel Poivert, commissaire de l’exposition.  Il propose notamment un grand entretien entre Louis Bachelot, directeur de la Fondation Gilles Caron et Marc Blondeau, collectionneur et marchand d’art.

Le catalogue :

 

 

L’album est préfacé par Michel Poivert, commissaire de l’exposition et propose un entretien entre William Bachelot, petit-fils de Gilles Caron avec Daniel Cohn-Bendit.

L’album :

 

 

 

Photo London, Londres

 

 

les pavés Bernardaud

 

Chaque face du pavé est décorée de photographies d’époque de Gilles Caron, revisitées par le duo Bachelot et Caron.

La collection « Dans le pavé la plage » propose :

 

 

 

 La maison Bernardaud est une manufacture de porcelaine de luxe, basée à Limoges.