Gilles Caron, un monde imparfait

Parachutistes de l'armée israélienne, 1969

Cette nouvelle exposition sera présentée au Cellier de Reims de mai à août 2020 avant de poursuivre sa route aux Capucins de Brest (automne 2021) puis au centre d’art Le Point du Jour à Cherbourg en 2020.

Le commissariat est assuré par Clara Bouveresse, Isabella Seniuta et Guillaume Blanc.

« Un monde imparfait » : c’est le constat amer fait par le jeune Gilles Caron dans une lettre à sa mère en 1960, alors qu’il effectue son service militaire en Algérie. Ce monde le déçoit, le révolte, l’ennuie. Il n’aura de cesse, au cours de sa courte carrière, de le photographier, d’en montrer les limites mais aussi les moments de grâce.

 

En quelques cinq années d’une œuvre interrompue par sa mort prématurée au Cambodge, il impose  sa signature de reporter et couvre les sujets les plus variés, du monde du spectacle à mai 68 en passant par l’Irlande et le Vietnam. Il est l’auteur d’images « icônes » associées à ces événements, de celles qui façonnent notre mémoire collective.

 

Cette exposition propose de (re)découvrir ces icônes en dévoilant les coulisses de son œuvre : que se cache-t-il derrière ces photographies incontournables ? Comment Gilles Caron travaillait-il sur le terrain ? Quelles sont les images moins connues, éclipsées par celles qui parurent à la Une des journaux ? C’est alors un autre visage du photographe, plus intime, qui se dessine au fil des voyages. Chacune des images incontournables qui ont marqué notre mémoire collective est accompagnée d’une constellation de photographies l’entourant, de celles qui sont restées dans les cartons ou dans la pénombre, à l’abri des regards.